Cet article relate mon expérience vécue lors du concert de Prince à l’auditorium Stravinski, à Montreux, le 18 juillet 2009.
Contexte
Après le show de Montreux en juillet 2007, et la résidence de 21 soirs à Londres qui suivit en août et septembre, Prince est resté relativement absent de la scène musicale pendant l’année 2008. Il ne donna que des concerts occasionnels notamment à l’occasion de fêtes dans sa demeure grandiloquente de Los Angeles, au 77 Beverly Park. Début 2009, le coffret Lotusflow3r est mis en vente. C’est un coffret de trois disques, et Prince va jouer sur le thème du triptyque à plusieurs reprises. Par exemple, il a assuré trois prestations TV chez Jay Leno pour la promo de l’album. Plusieurs rumeurs parlaient de donner trois concerts dans la même soirée, avec trois groupes différents ! Ce qui s’est en partie réalisé en février 2009 à Los Angeles.
Pour autant, aucune tournée digne de ce nom n’est mise en place à la suite de l’album. Il faut dire que ce coffret fut initialement destiné à être vendu dans les magasins Target aux États-Unis, l’Europe devant se contenter des achats sur internet et des exportations. On ne devait donc pas s’attendre à grand-chose en Europe, et c’est avec une certaine surprise que nous découvrons l’annonce de concerts à Montreux, le 7 mai 2009 sur le site du bloggeur Dr Funkenberry, à qui Prince a délégué une partie de sa communication.
La rumeur prétendait que Prince jouerait trois concerts et qu’il toucherait le plus gros cachet jamais versé à un artiste dans le cadre du festival. La date prévue, le 18 juillet, donna lieu à des interrogations car Donna Summer et Ray Parker jr figuraient déjà dans le programme du festival pour cette soirée. Mais dès le lendemain de l’annonce, des modifications furent faites et la « soirée disco » fut avancée au 15 juillet.
Les fans abordent ces nouveaux concerts à Montreux avec une forte attente, d’autant que cette fois il n’est pas prévu d’autre concert en Europe durant le même été.
L’un des concerts devait notamment comporter dans le line up Michael Bland et Sonny Thompson, des NPG version 91-95, et dont cela aurait été le grand retour en Europe avec Prince. Seulement vers le 20 mai, une indiscrétion de Michael Bland lui-même révéla qu’il avait refusé la proposition de Prince de jouer à Montreux. Il ne souhaitait plus voyager en Europe et préfère désormais se consacrer à son groupe local, Soul Asylum.
Bien que les shows furent annoncés, les négociations restaient délicates entre Prince et le festival. Prince souhaitait initialement trois shows dans la même soirée, avec trois groupes différents, ce qui posait des soucis d’organisation. D’autre part il demandait pas moins de 4 millions de dollars pour sa participation, ce qui est largement au-delà des capacités financières du festival. En contrepartie d’une diminution de son cachet à « seulement » 1,5 million d’euros, Prince aurait accepté de se rattraper sur les ventes de CD et DVD issus du concert. En effet, contrairement à sa venue en 2007, les concerts sont prévus pour être filmés. Prince aurait même demandé du 35 mm (format cinéma) mais ce fut également hors budget pour le festival, et il se serait contenté au final de la vidéo en Haute Définition. Quelques temps plus tard, les nouvelles rumeurs ne faisaient plus état que d’un seul concert, voire même d’une annulation totale, car les négociations étaient au point mort. Les jours qui précédèrent l’annonce officielle furent l’objet de nombreuses spéculations et rumeurs contradictoires, entre autre sur les salles dans lesquelles les concerts auraient lieu.
Ainsi la confirmation réelle n’est venue que le 1er juillet, soit seulement 18 jours avant les concerts. Il est prévu deux shows dans la même soirée, l’un à 19 heures, et l’autre à minuit, tous deux dans l’auditorium Stravinski qui est la plus grande salle du festival (là où Prince avait joué déjà en 2007). Ce sont les musiciens de la tournée Musicology qui assureront les deux shows : John Blackwell, Renato Neto et Rhonda Smith. Morris Hayes fera également partie des musiciens, mais il n’interviendra que sur quelques titres. En revanche, pas de cuivre ou d’harmonica (avec le nouveau venu, Frédéric Yonnet, vu chez Jay Leno) comme ce fut un temps envisagé. Le tarif des places fut de 199 FS (130 euro) en fosse, et 400 FS (260 euro) en balcon assis.
La tenue de deux concerts le même soir amena énormément de questions parmi les fans. Certains envisagèrent de privilégier le premier, en pensant que Prince serait plus en forme. D’autres disent au contraire qu’il se lâchera plus sur le second. D’autre part, ceux qui voulaient assister aux deux concerts devraient ils quitter la salle et faire à nouveau la queue pour y entrer ? Enfin, quel contenu Prince allait-il proposer durant les deux shows consécutifs : le set list serait-il identique, ou verrions nous deux concerts totalement différents ?
Avec tout cela et malgré le buzz généré par les incessantes rumeurs, l’engouement général fut moindre que pour le show de 2007. D’autre part, avec les deux concerts la capacité en public est doublée par rapport à la fois précédente. Malgré tout, nous fûmes sur le qui vive à l’heure H de la mise en vente des places, le samedi 4 juillet à 14h. Cette fois ci, la transaction s’est opérée sans problème et en quelques minutes, la place était dans la poche… après impression à domicile. Pour autant les concerts affichèrent complet assez rapidement, puisque la communication officielle annonça que tous les billets furent vendus en 7 minutes 58 secondes.
Avant le show
Pour ce qui me concerne, les concerts de Montreux tombaient juste sur le weekend au début de mes vacances d’été dans le sud de la France. J’ai dû modifier mon itinéraire pour faire un détour par Montreux avant de continuer mon trajet. Je réservais un hôtel pour deux nuits : 17 et 18 juillet, à un tarif élitiste mais il n’y avait pas trop de choix vu la courte annonce. L’arrivée sur place eut lieu le 17 au soir sous un ciel menaçant. Une fois installés à l’hôtel, une petite visite sur les bords du lac comme en 2007 s’impose. Mais ce fut peine perdue : nous fûmes pris sous un véritable déluge au point qu’il fallut acheter en urgence plusieurs parapluies. Petit clin d’œil : Il s’agit du parapluie officiel du festival, le même que celui qu’arborait Prince lors de l’aftershow au Jazz Café en 2007. Les quais sont totalement déserts, et il n’y a aucune animation. Même le « media center », le bâtiment qui abrite le cœur du festival, résonne comme un hall de gare vide un soir de novembre. Finalement, le mieux est de rentrer à l’hôtel et de se reposer pour la journée du lendemain.
En milieu de journée le 18 juillet, le temps s’éclaircit quelque peu. Nous sommes loin des chaleurs ressenties en 2007, mais ce n’est pas un mal : au moins dans la salle, l’atmosphère restera supportable. Étant donné que le concert a lieu un samedi soir, il y a pas mal de monde sur les abords du festival dès le début d’après midi. Les tentes proposant de la restauration ou des souvenirs ouvrent peu à peu. Pour le coup, on n’est plus tellement concentrés sur la musique mais déjà dans une ambiance de vacances.
En fin d’après midi, le « media center » se remplit et les fans constituent la file d’attente. L’ouverture des portes est annoncée pour 17h. Comme la fois précédente l’entrée dans la salle fait l’objet d’un joyeux chahut, mais à part ceux qui courent pour squatter les premiers rangs, le reste du public est plutôt tranquille. L’attente ne sera pas bien longue.
Show 1
Pour la première fois depuis bien longtemps, nous n’avons aucune idée de ce que Prince allait nous proposer pour ces concerts. Le fait que ces shows soient un « one-off » sans précédent dans l’année, et que Prince emploie des musiciens qui ne travaillaient plus avec lui depuis un moment, ouvrait de larges possibilités. Et jusqu’aux premières minutes du concert, quand les lumières s’éteignent et que les fumigènes envahissent la scène, qu’un doux éclairage rougeâtre vient appuyer des nappes de claviers hypnotiques, on se demande encore ce qui va se passer.
Et d’entrée de jeu, c’est une claque magistrale lorsque l’on comprend que le premier titre est la balade guitaristique When Eye Lay My Hands On U. Pourquoi ce titre obscur, introuvable en disque puisque diffusé uniquement via le NPG Music Club en 2001, en ouverture de ce show ? Pour nous les fans l’événement est de taille, ce titre n’a jamais été joué en concert auparavant. Le morceau est l’occasion pour Prince de démontrer tout son talent, vocalement, pour la mise en scène, et bien sur le jeu de guitare sur sa Fender Stratocaster, aussi rouge que le costume de scène qu’il porte.
La délicatesse est de mise aussi pour le titre suivant, qui prend peu à peu la forme de Little Red Corvette, un tube certes mais dans une version déstructurée, dans laquelle Prince n’a jamais aussi bien chanté. Le solo de guitare est sublime, et Prince termine le morceau en incitant le public à chanter « slow down », un gimmick qui sera repris dans de nombreux concerts ultérieurs.
On reste dans une ambiance jazzy avec la balade Somewhere Here On Earth, trouvable sur l’album Planet Earth. Magnifique interprétation là encore d’un titre tout en douceur et en falsetto, et on se surprend à dire que ce premier concert débute de façon vraiment très cool.
Nous ne sommes pas moins surpris du titre suivant, introduit par un long passage instrumental, et issu aussi d’un album de deuxième catégorie, When The Lights Go Down. Là encore, on reste dans une ambiance très jazzy mid-tempo, portée par la batterie de John Blackwell et la basse feutrée de Rhonda Smith. Décidément Prince nous gâte de morceaux brillants, et il livre un show destiné avant tout à satisfaire les fans les plus exigeants. Les musiciens sont mis à contribution pour des solos, et celui qui enlève évidemment le public est Renato Neto avec ses fantastiques parties de piano. Le public aussi participe à la demande de Prince, qui reprend le refrain du titre Willing And Able, une autre raison pour un évanouissement collectif.
Une nouvelle balade vient ensuite, là encore une nouveauté en live : Eye Love U But Eye Don’t Trust U Anymore. C’est incroyable, on dirait que Prince a choisi les titres de ses albums les moins bons ou les plus difficiles, pour nous prouver la richesse des morceaux en les interprétant de façon magistrale. Il faut cependant avouer que les arrangements de ce titre ressemblent énormément à Somewhere Here On Earth, les deux morceaux étant dans la même veine musicale cela fait un peu redite.
Poursuivant dans le même style mais un peu plus groovy, She Spoke 2 Me est une nouvelle claque prise en pleine figure. J’adore ce titre et l’entendre joué en concert est juste surréaliste car il fait partie d’un album, The Vault…Old Friends 4 Sale, que Prince avait livré à Warner sans grand enthousiasme. La fin du morceau est l’occasion pour les musiciens de s’exprimer, John Blackwell notamment livre un efficace solo de batterie.
Pour la suite du show, Prince décide de défendre son dernier album en date en proposant successivement Love Like Jazz et All This Love, qui sont l’occasion là encore de solos individuels et d’une participation soutenue du public.
C’est presque les larmes aux yeux de tant de bonheur qu’on écoute Empty Room, encore un titre obscur pour le grand public mais donc l’interprétation conquis tout le monde. Les bras en tombent lorsque vient le titre suivant, Elixer, tiré de l’album de Bria Valente intégré dans le coffret Lotusflow3r. La sensualité est à fleur de peau, et la salle frissonne quand Prince susurre le jeu de mot sur Elixer (= « he licks her »).
Ajout logique, le titre In A Large Room With No Light est alors interprété, ce titre date à l’origine de 1986 et devait figurer dans une version de l’album Dream Factory resté inédit. Il est cependant très connu parmi les fans car il figure sur de nombreuses compilations pirates de morceaux inédits. Une version studio intégralement refaite en 2009 a été diffusée sur le site du festival deux jours avant les shows, pour célébrer l’événement. Le style de ce morceau s’intègre parfaitement dans l’ambiance du concert.
Après une courte pause, vient le moment du rappel. Prince a peut être senti qu’une partie du public attendait les tubes car tout en restant dans le même type d’arrangement que jusqu’alors, il déballa plusieurs morceaux connus : Insatiable, tout d’abord, dont le retour sur scène fut grandement salué, ainsi que Scandalous. Puis vient le classique The Beautiful Ones et enfin, Nothing Compares 2 U qui termine le show.
En conclusion, ce premier show de Montreux 2009 fut étonnant à plus d’un titre, Prince restant dans un registre de mid-tempo et de ballades, mettant en avant ses performances vocales et sa maîtrise instrumentale avec un groupe de seulement trois personnes, plus Morris Hayes en renfort durant le rappel. Le choix des titres fut également très surprenant, Prince puisant allégrement dans ses fonds de tiroir ou proposant des titres récents que nous n’aurions pas imaginé entendre en live. Un spectacle dédié aux fans, mais un peu au détriment du grand public ce qui fut l’objet de critiques dans la presse les jours suivants. Le show a duré environ 90 minutes, et dès la fin les lumières de la salle se rallument, et le service d’ordre nous demande de quitter les lieux au plus vite afin de tout remettre en ordre pour le second show.
Interlude
Il était donc seulement un peu plus de 21 heures lorsque nous quittâmes l’auditorium Stravinski pour nous retrouver dans le hall du média center. Là une heureuse surprise s’offre à nous : les détenteurs d’un bracelet pour le second show sont invités à attendre dans un espace réservé, spécialement mis à notre disposition ! Nous ne sommes donc pas contraints de nous ajouter à la file d’attente qui s’est déjà formé avec les spectateurs qui n’ont un billet que pour le deuxième concert. Là dessus, l’organisation suisse réussit un sans faute ! On s’organise entre fans pour permettre à chacun d’aller aux toilettes, de manger un morceau, ou aller prendre l’air quelques minutes à l’extérieur. Il a été estimé qu’environ un tiers des spectateurs ont assisté aux deux shows.
L’attente ne fut pas très longue, bien que la fatigue se fasse un peu sentir. L’entrée dans la salle s’effectue de la même façon que pour le premier show.
Show 2
La même incertitude planait sur le deuxième show que pour le premier. Quel allait en être le contenu ? Le décor, à quelques détails près, n’a pas changé. Les mêmes fumigènes, la même lumière rouge entourent la scène au début du spectacle. Et effectivement, Prince commence une nouvelle fois le show par When Eye Lay My Hands On U. Nous sommes partagés entre extase et perplexité. Voir deux fois le même show, bien qu’excellent, n’est il pas un peu trop au regard des frais engagés ? D’autant que Prince, de façon très inhabituelle, arbore le même costume que lors du premier show. Et alors on comprend : les cinq caméras qui sont présentes, dont une Louma navigant au dessus du public, servent à capter le concert pour les éditions DVD. Il s’agira alors certainement d’un montage des deux shows, d’où le costume identique permettant de faire les raccords.
Malgré ces mauvaises pensées, Prince nous surprend encore car en fin de compte le second show sera sensiblement différent du premier, bien qu’il y ait plusieurs redites. Dès le deuxième titre, il livre un passage plus rock constitué des reprises de Stratus [Billy Cobham], puis de All Shook Up [Elvis Presley], avant de poursuivre avec Peach, et Spanish Castle Magic [Jimi Hendrix]. Encore une fois, la guitare fait merveille.
Vient ensuite la sublime version de Little Red Corvette déjà entendue au premier show, avec « slow down ». Puis Somewhere Here On Earth, et She Spoke 2 Me, ce dernier dans une version légèrement plus longue. Eye Love U But Eye Don’t Trust U Anymore vient alors, suivie de Love Like Jazz dans des interprétations proches de celles du premier show.
Le clou du spectacle vient avec un jam de près de quinze minutes autour de All The Critics Love U In Montreux, intégrant des mentions à Housequake et à Black Sweat. Le funk est donc aussi présent à Montreux, il fallait pour cela attendre la fin du deuxième concert !
Après une pause, le rappel est constitué du titre évident In A Large Room With No Light, durant lequel Prince ira s’asseoir sur l’une des enceintes, puis d’un Purple Rain joué avec conviction. C’est le seul moment où Prince changea de costume.
Une fois le show terminé, Claude Nobs montera sur scène pour remercier Prince et distribuer quelques t-shirts.
Après le show
L’épreuve éprouvante des deux concerts le même soir est donc terminée, et vient le moment de profiter de l’air extérieur. Il est un peu plus d’une heure et demie du matin. La nuit pouvait encore être longue, d’autant que l’on avait en tête les rumeurs de « trois concerts dans la même soirée ». En retrouvant les autres fans, on échange sur les différentes possibilités. De nombreuses rumeurs parcourent le festival. Les infos s’échangent par téléphone mobile, on consulte internet, on échange des SMS. Il est question à un moment d’une afterparty dans une boîte de nuit à Lausanne. On commence alors à s’organiser, à définir les places dans les voitures. Puis il est question d’un after au Jazz Café, comme en 2007. Difficile de faire la part des choses entre les rumeurs, les vraies infos, ou les simples souhaits qui se mettent à buzzer parmi la foule du festival. Sans info fiable, c’est finalement dans le Jazz Café que nous choisissons de poursuivre la soirée. L’entrée est gratuite, et l’endroit est bondé. Il y a tellement de foule qu’il est pratiquement impossible de bouger. Je n’ai jamais vu autant de monde au mètre carré, on frôle l’étouffement. On met plus de 15 minutes à gravir quelques marches pour faire un tour sur la mezzanine et retrouver l’endroit où nous étions en 2007. Rien ne semble indiquer un prochain concert, mais c’était aussi le cas en 2007, et il y avait finalement eu un mini aftershow. Donc l’espoir est toujours là. La musique diffusée est une catastrophe : de la dance / techno banale, qui nous gâche les sensations vécues lors des concerts. A tel point qu’on décide de sortir et entrer de la salle plusieurs fois. En fait, nous sommes samedi soir et nous ne sommes ni plus ni moins que dans un bar / discothèque classique. Dehors, on en profite pour prendre un verre sur l’une des terrasses, et déambuler encore et encore le long du lac. Finalement, à plus de cinq heures du matin, nous comprenons qu’il ne se passera plus rien. Pour ma part, je rentre à l’hôtel.
Le lendemain, nous aurons la confirmation qu’il ne s’est rien passé de particulier. J’achète les journaux. Les critiques sont partagées. Pas assez de hits, dit-on. Mais n’est ce pas le propre du festival de Montreux de laisser les artistes exprimer leur art de façon différente que d’habitude ? Si l’on devait faire un comparatif entre les deux shows, je dirais que les interprétations m’ont semblé meilleures et plus inspirées lors du premier show. Le deuxième concert était cependant plus libre, et sur le moment All The Critics Love U In Montreux m’a semblé être une extase musicale telle que Prince a proposé de « prendre un bain tous ensemble » pour finir la chanson.
Durant cette journée de transition, pas encore remis de la longue nuit passée, on en profite tout de même pour visiter l’endroit et faire quelques activités touristiques : une promenade en bateau sur le lac, magnifique avec ses reflets bleutés, et un tour au Swiss Vapeur Parc, une sorte de réseau de train miniature pour adultes. En ville, l’effervescence princière est déjà retombée et le calme semble être revenu. Après Prince, vient le désert.
Je poursuivrai donc mes vacances d’été, et quelques jours plus tard seront annoncés deux concerts à Monaco sur le même principe qu’à Montreux, le 13 août. Mais cette fois, je déclare forfait. Remonté à Paris entre temps, je n’ai plus le courage ni les finances pour retourner dans le sud et suivre deux nouveaux concerts. Si on fait les comptes, les deux concerts de Montreux m’ont coûté 2 x 130 eur, les deux nuits d’hôtel 2 x 200 eur, et les à-côté (nourriture, boissons, petits frais…) environ 100 eur, donc le budget global s’établit déjà à près de 800 euros ! Or les places pour Monaco sont à 200 eur pour chaque concert, et il me fallait prévoir un déplacement depuis Paris en avion ou en train, qui en pleine période estivale aurait explosé mon budget. Certes les conditions à Monaco étaient fantastiques, dans un Opéra avec seulement 500 places, mais on ne peut pas tout faire ! D’autant qu’au moins d’octobre 2009, Prince viendra à Paris pour deux concerts au Grand Palais !